Le
télégraphe Morse
Le télégraphe
Morse fut le premier télégraphe pratique et l'un
des plus employés.
Le principe des télégraphes enregistreurs est de
sauvegarder une trace des dépêches transmises.
Pour cela, Samuel Morse (1791 - 1872) qui était peintre
et inventeur américain mis au point le télégraphe
qui porte son nom et en 1832, l'alphabet correspondant. Ce système
fût breveté en 1840.
L'alphabet Morse se compose de combinaisons de signaux longs
et brefs appelés traits et points.
durée d' 1
trait = durée de 3 points |
intervalle entre
deux signaux = 1 point |
intervalle entre
deux lettres = 3 points |
intervalle entre
deux mots = 5 points |
|

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l'alphabet Morse
Principe de
fonctionnement du télégraphe Morse
Le
manipulateur se compose d'un socle de bois sur lequel
sont fixées deux bornes P et M et un levier, muni de deux
contacteurs, qui peut osciller verticalement.
Dans sa position de repos, le ressort éloigne le levier
de la borne P.
Quand on veut envoyer un message, on appuie sur la poignée
du levier afin de mettre en contact la borne P avec l'un des
contacteurs du levier. Le courant passe et est interrompu dès
que l'on relâche le levier qui retourne dans sa position
de repos grâce au ressort de rappel.
La manipulation de transmission est donc ainsi très simplifiée.

Le récepteur fonctionne à l'aide d'un électro-aimant
relié au fil de ligne et à la Terre.
Quand un courant arrive la plaque de fer doux de l'électro-aimant
est attirée et repoussée grâce au ressort
de rappel suivant les ouvertures et fermetures du courant.
Le levier est mis en mouvement et oscille. Il porte une pointe
qui appuie sur une bande de papier.
La longueur de la trace laissée sur le papier dépend
de la durée du passage du courant.

Un relais
était utilisé pour suppléer à l'intensité
du courant électrique de ligne qui était suffisant
pour la transmission des signaux, mais pas pour l'inscription
sur le papier.
Le relais était alimenté par une pile dont l'intensité
du courant s'ajoutait au courant de ligne. L'établissement
et la fermeture de ce courant supplémentaire s'effectuaient
par l'intermédiaire de l'électro-aimant du relais.
Relais
exposé au Musée
L'image suivante
représente l'ensemble du dispositif de l'appareil télégraphique
de Morse.
Les appareils sont ceux exposés au musée.
Le
télégraphe Wheastone
La vitesse de transmission des informations par le télégraphe
Morse était lente. Un utilisateur expérimenté
ne pouvait pas dépasser le rythme de 25 mots par minutes.
Wheastone a imaginé pour contourner ce problème,
de remplacer la manipulation par une transmission mécanique.
Il utilisait pour cela, une bande papier préparée
au préalable sur laquelle était inscrite une série
de trous dont la position représentait le message.

Trois leviers étaient utilisés pour cela :
Levier n°1
: perce deux trous l'un au-dessus de l'autre.
Levier n°2 : perce deux trous décalés.
Levier n°3 : pour les espaces.
Une autre série de petits trous était percée
au milieu de la bande pour l'entraînement de celle-ci.

Le transmetteur
est constitué d'un balancier oscillant très rapidement
et communiquant son mouvement à deux petites tiges.
Quand ces tiges ne rencontrent pas de trous, elles sont arrêtées
par la bande de papier.
Quand un trou se présentait, la tige en regard poursuivait
son mouvement et mettait en marche un dispositif envoyant un
courant électrique dans la ligne.
Le récepteur
est un récepteur Morse avec relais.
Transmetteur
de Wheastone (1841) exposé au musée |