Principe
Les télégraphes
à aiguilles se composent de un ou plusieurs galvanomètres
parcourus par des courants électriques dans des sens opposés.
Des aiguilles sur la face avant étaient liées à
ces différents galvanomètres situés derrière
le cadran. Lorsqu'un manipulateur faisait passer un courant électrique
dans un sens donné dans un galvanomètre, une aiguille
était déviée par exemple vers la droite
ou vers la gauche.
Exemple d'un
télégraphe à 5 aiguilles construit par Wheastone
:
Le cadran de l'émetteur
était identique à celui du receveur. Ils étaient
reliés par une ligne constituée de cinq fils électriques.
Quand le manipulateur appuyait sur deux boutons, le courant circulait
à la fois dans les deux galvanomètres du cadran
de transmission et dans ceux des galvanomètres du récepteur
par l'intermédiaire des fils électriques.
Selon les touches utilisées par le manipulateur, le courant
circulait dans un sens ou l'autre et deux aiguilles sur les cinq
s'orientaient dans une direction donnée.
Les droites définies
par les directions prises par les deux aiguilles se coupaient
en un point du cadran correspondant à une lettre.

Télégraphe électrique
émetteur à 5 aiguilles |
Lignes électriques
|

Télégraphe électrique
récepteur à 5 aiguilles |
Les télégraphes
à une ou deux aiguilles
Ces appareils
sont des versions améliorées du télégraphe
à plusieurs aiguilles. En effet, le fait de réduire
le nombre d'aiguilles, réduisait le nombre de fils.
Wheastone et Cooke réduisirent le nombre de galvanomètres
à deux puis à un.
L'utilisation de ces télégraphes
à une aiguille ou à deux aiguilles nécessitait
d'établir un code entre le transmetteur et le récepteur.
D'après la combinaison du nombre de déviations
à droite ou à gauche et de l'ordre d'exécution
de ces déviations, on pouvait représenter l'ensemble
des lettres de l'alphabet.
Exemple : Deux déviations à gauche suivies d'une
déviation à droite représentaient
la lettre E dans le code belge pour un télégraphe
à une aiguille.

Télégraphe
à une aiguille de Wheastone et Cooke
|

Code belge pour télégraphe
à une aiguille |
Le télégraphe
à une aiguille aimantée de Wheastone et Cooke 1845
exposé au Musée |

Télégraphe à
deux aiguilles |

Code pour télégraphe
à deux aiguilles |
Télégraphe
à deux aiguilles aimantées de Wheastone et Cooke
1842 exposé au Musée |
Le
télégraphe à cadran de Bréguet
Le télégraphe
à cadran de Bréguet qui était surtout utilisé
dans les chemins de fer français fût mis en service
pour la première fois sur la ligne de chemin de fer de
Paris à Versailles en juin 1844. C'était un appareil
très simple à utiliser donc rapidement accessible
après une formation rapide.
Principe
Le manipulateur
Bréguet est constitué :
- d'un cadran
portant les 25 lettres de l'alphabet plus une croix qui servait
à séparer les lettres.
- d'une manivelle
tournant dans le sens des aiguilles d'une montre.
- d'une roue
mobile liée à la manivelle, dont le périmètre
est formé de creux et de bosses.
- d'un levier
articulé (fourchette) pouvant toucher deux contacteurs.
- d'un électro-aimant
qui attire une armature, en contact avec la fourchette.
- d'un ressort
de rappel lié à l'armature qui la ramène
à sa position de repos quand le courant cesse.

Manipulateur
du télégraphe à cadran Bréguet
Si l'on effectue
un tour complet de la manivelle, il y aura 13 passages de courant
et 13 interruptions par l'intermédiaire de l'électro-aimant
.
Par exemple,
si l'on veut envoyer le mot FRANCE, on commence par mettre la
manivelle sur la croix puis on la tourne dans le sens des aiguilles
d'une montre jusqu'à la lettre F, et l'on reste quelques
instants sur cette lettre.
Puis, on poursuit la rotation jusqu'à la croix. Pour la
lettre R, on fait tourner à nouveau la manivelle jusqu'à
cette lettre et on recommence la même opération
que précédemment. Ainsi de suite pour les autres
lettres.
Les interruptions et les passages de courant sont reproduits
au même moment sur le poste récepteur.

|
 |
Récepteur
à cadran Bréguet
(vue de face) |
Récepteur
à cadran Bréguet
(vue de dos) |
Le courant
électrique parcourant l'electro-aimant visible sur l'image
du récepteur (vue de dos) provoque le mouvement de l'armature
en fer doux par attraction magnétique.
Dès que le passage du courant est interrompu, l'armature
revient dans sa position initiale.
1. le courant
circule dans l'électro-aimant.
2. l'armature est attirée vers l'avant (vers l'électro-aimant).
3. le basculement de l'armature provoque le basculement de la
tige, qui provoque à son tour le basculement de la fourchette.
4. la palette qui se trouve en butée sur la roue d'échappement,
bouge et libère la roue. La seconde palette se trouve
à son tour en butée sur la roue.
5. l'aiguille indicatrice s'est avancée d'une division.
6. quand le passage du courant est interrompu, l'armature revient
à sa position initiale sous l'action du ressort et ainsi
de suite...
Le
télégraphe à cadran Froment

Les récepteurs
du télégraphe de Froment et du télégraphe
de Bréguet sont identiques, mais les émetteurs
se distinguent par un mode particulier d'ouverture et de fermeture
du passage du courant.
le
télégraphe Froment exposé au Musée
1. on appuie
sur une touche correspondant à une lettre.
2. une barre agit sur le cliquet qui se relève et permet
la rotation rapide de la roue (3 tours /s).
3. un arbre métallique muni d'autant de chevilles que
de touches, tourne avec la roue.
4. Au-dessous de chaque touche, une dent vient buter sur la cheville
correspondante quand l'aiguille indicatrice atteint la lettre
correspondante.
5. Le mouvement s'arrête alors. Le nombre de passages et
d'interruptions de courant correspond ainsi à la touche
choisie.
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