Les microscopes optiques sont
limités dans leur résolution R car elle
dépend entre autre de la longueur d'onde selon la relation
suivante :
n : indice du milieu
u : ouverture du faisceau d'électrons (demi grand
angle au sommet)
0,61 : coefficient lié à la diffraction de Fraunhofer.
est la longueur d'onde
du rayonnement
pour un rayonnement
de particule de masse m et de vitesse v.
h : constante de Planck
On constate donc qu'un faisceau
d'électrons a une longueur d'onde beaucoup plus faible
que celle d'un faisceau de lumière d'où une résolution
beaucoup plus petite.
Le miscroscope électronique
à transmission Siemens du musée
De plus, si la vitesse des
électrons est plus élevée, la longueur d'onde
diminue. On obtient des résolutions pratiques fournies
dans le tableau ci-dessous.
(photons)
= 400 à 700 nm |
(électrons)
= environ 0,001 nm |
R pratique (photons) = 500 nm |
R pratique (électrons) = 0,2 nm |
|
1 nm = m
On peut constater que la valeur
de la résolution pratique du microscope électronique
n'est pas celle attendue théoriquement car l'angle d'ouverture
du faisceau d'électrons ne peut pas dépasser 1°
contrairement au faisceau de lumière dont l'angle u
peut atteindre 65°.
On peut avoir un gain de résolution avec les microscopes
électroniques de 1000 x au lieu de 100 000 x en théorie.
Les qualités indispensables d'un microscope électronique
:
- avoir un faisceau monocinétique
c'est à dire que l'on doit pouvoir régler la tension
accélératrice à 1 V près.
- de bonnes lentilles.
- pour les microscopes électroniques à transmission,
un bon facteur de pénétration du rayonnement qui
doit être sans dommage pour l'objet observé.
Les
microscopes à transmission et les microscopes à
balayage |
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Le microscope à transmission (transmission electron microscopy)
est proche dans son principe du microscope optique. Le faisceau
électronique traverse l'échantillon et perd au
passage un certain nombre d'électrons. Les premières
images furent obtenues pour la première fois par Ernst
Ruska en 1931.
Principe :
L'émission des électrons
est produite par chauffage d'un filament de tungstène
ou d'un cristal d'hexaborure de lanthane.
Un vide poussé est effectué dans le tube du microscope.
La tension accélératrice
est de l'ordre de 200 kV pour les appareils les moins onéreux
et 1000 kV pour les plus chers (15 F / Volt soit 15 000 000 F
!)
Les lentilles magnétiques
constituées d'une bobine et d'un noyau de fer focalisent
le faisceau d'électrons.
La variation de la distance
focale permet de faire varier le grandissement (jusqu'à
1 000 000 x) et la mise au point.
Les observations visuelles
sont toujours relayées par une prise de photo.
Il suffit de faire basculer l'écran pour que les plaques
photographiques soient impressionnées. La mise au point
n'a pas besoin d'être changée car étant donné
la valeur faible de u, la profondeur de champ est très
élevée.
Pratiquement, il faut utiliser
des objets de petite épaisseur (0,5 nm) afin d'être
le plus possible transparent aux électrons.
De plus, les échantillons biologiques doivent être
déshydratés sinon l'eau présente dans ces
échantillons se vaporiserait immédiatement étant
donné la très faible pression régnant dans
le tube vidé de son air.
Analyse d'une image de microscope
électronique à transmission
La photographie ci-contre montre
une cellule de levure grossie 20 000 x qui se divise par bourgeonnement.
On observe une coupe du noyau,
tandis que dans le cytoplasme sont présents des organites
sécrétoires, qui permettent à la cellule
de sécréter des protéines dans le milieu
extérieur.
Image donnée par Mme Morin-Ganet
Docteur en biologie
qui a travaillé sur la levure Saccharomyces cerevisiae
en microscopie électronique.
Le microscope à
balayage (scanning
electron microscopy) réalisé par Manfred von Ardenne
en 1939 est un appareil qui balie l'échantillon d'un faisceau
d'électrons. Ces électrons percutent l'échantillon
qui émet à son tour des électrons secondaires
dont le nombre dépend de la nature de la surface étudiée.
Ce sont ces électrons qui sont collectés et détectés.
Dans le cas de l'appareil ci-contre,
le grossissement peut varier de 10 x à 50 000 x et sa
résolution peut atteindre 7 nm.
Microscope électronique
à balayage
ETEC Autoscan (© 1995, ARS)
Microscope
optique |
Microscope
électronique |
- faisceau de lumière
- lentilles optiques
- résolution 0,5 micromètre
|
- faisceau électronique
- lentilles électromagnétiques
- résolution 0,2 nanomètre
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